La tendinopathie d'Achille (TA) est une condition dégénérative affectant le tendon d'Achille, le tendon le plus fort du corps. L'incidence de la TA a considérablement augmenté ces dernières années en raison de l'augmentation de la pratique sportive et des sports de compétition. La TA se caractérise par une douleur, un gonflement et des limitations fonctionnelles, affectant les athlètes ainsi que les personnes d'âge moyen en surpoids. Cet article vise à fournir une compréhension approfondie de la pathogénèse et des options actuelles de gestion de la TA.
La TA se manifeste par une douleur située à 2-6 cm au-dessus de l'insertion du tendon d'Achille. La douleur commence généralement après l'exercice mais peut évoluer pour survenir pendant l'activité physique, impactant potentiellement les activités quotidiennes. L'examen clinique cherche à identifier la sensibilité, l'épaississement et les crépitations du tendon. Des tests comme le test de l'hôpital Royal de Londres (RLH) et le signe de l'arc douloureux sont efficaces pour diagnostiquer la TA.
Les comorbidités systémiques telles que le diabète sucré, la dyslipidémie et les arthropathies inflammatoires peuvent augmenter le risque de blessure tendineuse. D'autres facteurs de risque incluent l'âge, l'indice de masse corporelle (IMC) et les anomalies du pied. Les facteurs extrinsèques comme la surcharge et les techniques d'entraînement inadéquates contribuent également à l'apparition de la TA.
Plus de 50 % des blessures tendineuses surviennent en raison d'une surcharge liée au sport, provoquant des microtraumatismes. Les déchirures du tendon sont classées en blessures aiguës ou chroniques, les blessures chroniques nécessitant souvent une intervention chirurgicale en raison du mauvais alignement des fibrilles de collagène.
Le traitement conservateur est l'approche de première ligne pour gérer la TA et comprend des interventions pharmacologiques, des exercices thérapeutiques et la physiothérapie.
Différentes thérapies par injection sont utilisées, notamment le plasma riche en plaquettes (PRP), les injections guidées par imagerie à grand volume (HVIGI) et les injections sclérosantes. Le PRP a gagné en popularité, bien que les essais cliniques n'aient pas toujours montré de bénéfices significatifs par rapport au placebo. Les HVIGI, qui consistent à injecter une solution saline dans le tendon affecté, ont montré des résultats prometteurs, en particulier pour la TA chronique.
Lorsque les traitements conservateurs échouent, une intervention chirurgicale est envisagée après 6 mois. La chirurgie ouverte est très efficace pour retirer les tissus dégénératifs, bien qu'elle comporte des risques tels que l'infection, la lésion nerveuse et la thromboembolie. Les techniques minimales invasives, telles que le décapage percutané et la ténotomie, offrent des alternatives chirurgicales avec moins de complications et une récupération plus rapide.
L'utilisation des cellules souches mésenchymateuses (CSM) pour la régénération des tendons est un domaine émergent. Les CSM dérivées de la moelle osseuse (BMD-CSM) et les cellules souches dérivées du tissu adipeux (ATDSC) montrent un potentiel pour améliorer la guérison du tendon et réduire le temps de récupération. Cependant, davantage de recherches sont nécessaires pour standardiser les protocoles et évaluer les résultats à long terme.
La tendinopathie d'Achille reste une condition complexe sans stratégie de traitement universellement acceptée. La gestion conservatrice est efficace dans de nombreux cas, mais lorsqu'elle échoue, les options chirurgicales offrent une solution viable. Les techniques minimales invasives et les thérapies biologiques telles que le PRP et les traitements par cellules souches représentent des avancées prometteuses dans ce domaine. Les recherches futures devraient se concentrer sur des études de haute qualité pour affiner ces modalités de traitement et fournir des lignes directrices cliniques plus solides.
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