Le syndrome du tunnel tarsien est une condition douloureuse causée par la compression du nerf tibial postérieur dans le tunnel tarsien, une structure ostéo-fibreuse située sous le rétinaculum fléchisseur, à la face interne de la cheville.
Les kystes ganglionnaires intraneuraux ainsi que certaines tumeurs bénignes périphériques comme les neurofibromes ou neurilemmomes peuvent provoquer une compression directe du nerf tibial, entraînant ce syndrome (Migonis et al., 2019 ; Abdelkrim et al., 2022 ; Taguchi et al., 1987).
Des muscles surnuméraires, comme le muscle fléchisseur accessoire des orteils ou le muscle tibiocalcaneus internus, peuvent comprimer le nerf tibial dans le tunnel tarsien (Sammarco & Conti, 1994 ; De Souza Reis Soares et al., 2021).
Des troubles osseux ou articulaires, un épaississement du rétinaculum, ou des malformations anatomiques peuvent contribuer à la réduction de l’espace du tunnel tarsien, entraînant une compression nerveuse (De Souza Reis Soares et al., 2021).
D’autres facteurs potentiels incluent les hématomes post-traumatiques, les lésions iatrogènes, les tendinopathies, les anévrismes veineux ou encore des torsions artérielles (De Souza Reis Soares et al., 2021).
Dans certains cas, aucune cause structurelle n’est identifiable. Le mécanisme serait alors similaire à celui du syndrome du canal carpien, reposant sur une ischémie localisée du nerf (Lam, 1967).
Le syndrome du tunnel tarsien est une neuropathie de compression complexe aux causes multiples. Une évaluation échographique ciblée et un diagnostic précoce permettent d’identifier les causes potentielles et d’orienter vers une prise en charge adaptée, afin d’éviter des séquelles nerveuses irréversibles.
Pour mieux comprendre les symptômes typiques et les traitements possibles près de Paris, consultez également cet article détaillé du Dr Lionel Benamran : Le syndrome du tunnel tarsien : la décharge électrique dans le talon