Le syndrome du tunnel tarsien (STT) est une neuropathie compressive du nerf tibial postérieur à la cheville. L’échographie haute résolution s’impose comme un outil de plus en plus utilisé pour identifier les signes de compression nerveuse et les causes sous-jacentes, avec des critères sonographiques de plus en plus standardisés.
La CSA du nerf tibial dans le tunnel tarsien est significativement plus élevée chez les patients atteints de STT que chez les sujets sains. Un seuil optimal de 19 mm² et un ratio de 1 entre la CSA intra-tunnel et la CSA proximale ont été proposés comme marqueurs fiables du STT (Tawfik et al., 2016).
L’échographie permet d’observer un gonflement du nerf tibial à l’intérieur du tunnel, considéré comme un critère diagnostique majeur (Vijayan et al., 2009).
L’échographie permet également de visualiser les étiologies mécaniques responsables de la compression : épaississement du rétinaculum, tendinopathie, hématome, lésion iatrogène ou muscle surnuméraire (De Souza Reis Soares et al., 2021).
Les mesures de CSA sont influencées par des facteurs comme l’âge et l’indice de masse corporelle (IMC), qui doivent être pris en compte pour éviter de fausses interprétations (Roos et al., 2024).
L’échographie est un outil fiable pour diagnostiquer le STT. La mesure de la surface de section transversale du nerf tibial, l’observation de gonflements nerveux et la détection de causes mécaniques spécifiques permettent une évaluation complète et non invasive. La prise en compte des facteurs individuels comme l’IMC et l’âge est essentielle pour affiner le diagnostic.
Pour mieux comprendre les symptômes ressentis par les patients et les traitements disponibles à Versailles, consultez cet article du Dr Lionel Benamran : Le syndrome du tunnel tarsien : la décharge électrique dans le talon et la plante du pied