Le syndrome de Baxter est une neuropathie par compression de la première branche du nerf plantaire latéral, aussi appelée nerf calcanéen inférieur. Il est souvent associé à des douleurs chroniques au talon et peut entraîner une incapacité à abduire le cinquième orteil, parfois accompagnée de paresthésies.
Cette pathologie est proche d'autres causes de douleur du talon, comme le syndrome du tunnel tarsien, et nécessite une approche diagnostique rigoureuse.
Le diagnostic du syndrome de Baxter repose sur l’imagerie, notamment l’IRM et l’échographie, qui peuvent révéler une inflammation ou une atrophie du muscle abducteur du petit orteil (Hermoza et al., 2017 ; Jaring et al., 2019). Bien que les cas bilatéraux soient rares, ils sont rapportés dans certaines études.
Les injections guidées par échographie basées sur des repères anatomiques précis (pointe de la malléole médiale, calcanéus postérieur) permettent un meilleur ciblage du nerf calcanéen inférieur. Les techniques in-plane et out-of-plane ont montré des résultats variables selon le site d’entrapment (Choi et al., 2025).
En cas d’échec des traitements conservateurs, une chirurgie décompressive ou fasciectomie peut être envisagée. Cependant, certaines complications comme une perte de mobilité du cinquième orteil ou des paresthésies persistantes ont été rapportées (Hermoza et al., 2017).
Le syndrome de Baxter est souvent associé à une fasciite plantaire et serait impliqué dans environ 20% des douleurs de talon chroniques (Jaring et al., 2019). Plusieurs zones d’entrapment potentielles du nerf calcanéen inférieur sont décrites (Moroni et al., 2018).
Les cartographies cliniques et anatomiques du tunnel tarsien permettent d’identifier les structures ostéofibreuses à risque et d’optimiser les techniques de décompression échoguidée. Elles sont précieuses pour les interventions mini-invasives ciblées (Moroni et al., 2018).
Le syndrome de Baxter est une cause sous-estimée mais fréquente de douleur chronique au talon. Un diagnostic précis via l’échographie et l’IRM, ainsi que des traitements ciblés (infiltrations ou chirurgie mini-invasive), permettent d’améliorer signific