Résumé

Contexte : La fasciite plantaire est un trouble des tissus mous du pied relativement courant, mais son étiologie est encore mal comprise. Cette étude a pour but d'identifier les facteurs de risque potentiels de la fasciite plantaire en utilisant une approche épidémiologique. L'accent a été mis sur la dorsiflexion limitée de la cheville avec le genou tendu, l'obésité, et le temps passé en charge.

Méthodes

Une étude cas-témoins appariée a été réalisée, avec deux témoins pour chaque patient. Les critères d'appariement étaient l'âge et le sexe. Cinquante patients consécutifs présentant une fasciite plantaire unilatérale ont été identifiés selon les critères d'inclusion. Les données recueillies incluaient la taille, le poids, si le sujet passait la majeure partie de la journée de travail en charge, et si le sujet était jogger ou coureur. La dorsiflexion passive de la cheville a été mesurée bilatéralement à l'aide d'une méthode goniométrique fiable. Le principal critère de jugement était le rapport de cotes ajusté de la fasciite plantaire en fonction des degrés de limitation de la dorsiflexion de la cheville, des différents niveaux d'indice de masse corporelle, et des déclarations des sujets sur la charge.

Résultats

L'étude a révélé que les individus ayant ≤0 degré de dorsiflexion de la cheville avaient un rapport de cotes de 23,3 (IC à 95 %, 4,3 à 124,4) par rapport à ceux ayant >10 degrés de dorsiflexion. Ceux avec un indice de masse corporelle (IMC) >30 kg/m² avaient un rapport de cotes de 5,6 (IC à 95 %, 1,9 à 16,6) par rapport à ceux ayant un IMC ≤25 kg/m². Les individus ayant déclaré passer la majeure partie de leur journée de travail en charge avaient un rapport de cotes de 3,6 (IC à 95 %, 1,3 à 10,1) par rapport à ceux qui ne le faisaient pas.

Conclusions

Le risque de fasciite plantaire augmente avec la diminution de la dorsiflexion de la cheville. De plus, les individus obèses et ceux qui passent la majorité de leur journée de travail en charge sont également à risque accru. Parmi les facteurs de risque identifiés, la réduction de la dorsiflexion de la cheville semble être le plus significatif.