L’échographie et l’IRM sont toutes deux utilisées pour le diagnostic et la prise en charge du syndrome du tunnel tarsien (STT), mais elles présentent des avantages et des limites distincts. Aucune des deux modalités n’est supérieure dans tous les cas ; leur choix dépend du contexte clinique, de la cause suspectée et des ressources disponibles.
Précision diagnostique et identification des causes
IRM :
Permet d’identifier le point de compression nerveuse dans 82,1 % des cas.
Efficace pour détecter les lésions de masse ou les causes idiopathiques.
Moins informative pour les petits vaisseaux ou le tissu conjonctif.
Utile pour visualiser muscles accessoires et masses occupant l’espace.
Échographie :
Haute résolution spatiale, dynamique et comparative, réalisable en position debout.
Excellent outil pour détecter des anomalies nerveuses, kystes intraneuraux, masses.
Moins coûteuse, plus rapide et plus accessible que l’IRM.
Avantages pratiques et gestion thérapeutique
Modalité
Avantages principaux
Limites principales
IRM
Bonne visualisation des masses, muscles accessoires, point de compression
Moins précise pour petits vaisseaux, tissu conjonctif
Dépend de l’opérateur, moins informative pour structures profondes
Impact sur la prise en charge
L’échographie facilite le guidage des infiltrations et des techniques mini-invasives.
L’IRM est précieuse pour planifier une chirurgie en cas de masse ou d’anomalie profonde.
Conclusion
L’échographie et l’IRM sont complémentaires dans le diagnostic du STT. L’échographie est idéale pour une exploration initiale et le guidage thérapeutique, tandis que l’IRM est recommandée pour les masses profondes et la planification chirurgicale. Le choix dépend du contexte clinique.
Kim, K., et al. (2022). Magnetic Resonance Imaging Findings in Patients with Tarsal Tunnel Syndrome. Neurol Med Chir, 62, 552–558. https://doi.org/10.2176/jns-nmc.2022-0118